Laurence

Laurence  est victime d’une erreur médicale, qui met durablement sa santé en danger.

Laurence, secrétaire, a 36 ans quand a elle est victime d’une erreur médicale, qui met durablement sa santé en danger. Depuis, elle vit avec sa maladie et a connu trois expériences professionnelles, avec des réactions diverses : dans la première organisation où elle travaille alors en CDD, son dirigeant s’engage à la reprendre après ses soins, et tient sa promesse mais finit par se séparer d’elle ; l’association qu’elle rejoint ensuite – et que sa Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé intéresse – refuse de prendre en considération sa situation, la stigmatise et la met à l’écart ; la troisième entreprise, dans laquelle elle travaille jusqu’en 2013, est au contraire plus compréhensive à l’égard de sa situation. Travailler, même si c’est difficile, reconnait Laurence, oblige à se lever, à s’habiller, à rester debout.  Malgré la menace qui pèse encore sur sa vie, elle aujourd’hui reste confiante.

« Si je pouvais continuer à travailler, pour moi ce serait le bonheur »

Laurence subit la double peine de la maladie due à une erreur médicale et de la stigmatisation de ses employeurs, en raison même de cette maladie. La diversité des réactions de ses trois employeurs dresse un panorama presque complet des attitudes constatées dans ces situations : rejet pour certains, indifférence pour d’autres, solidarité pour les derniers…et témoigne de la difficulté à développer une prise en charge structurée, pensée dans le double intérêt de la salariée et de l’entreprise.