Frédérique

Quand elle apprend la maladie de son mari, tout bascule en quelques minutes.

Frédérique  est Responsable du service Qualité et maîtrise des risques dans une entreprise de Haute-Savoie quand elle apprend la maladie de son mari. A l’annonce du diagnostic, tout bascule en quelques minutes, vie personnelle, vie professionnelle, vie sociale…
Le manager de Frédérique lui propose d’organiser son temps pour se rendre disponible à son mari. Elle interrompt donc son travail le temps de l’opération, mais décide très vite de reprendre son activité, à temps partiel, pour ne pas être réduite au rôle d’aidante et tenter de maintenir une vie normale.
Après le décès de son mari, Frédérique poursuit son activité à  temps plein  mais tout a changé : le regard de ses collègues, la gêne de ses responsables, le sentiment d’être réduite au statut de veuve, une « mise au placard » comme elle le dit elle-même.
Durant toute cette période, elle ne reçoit aucun signe de la Direction des Ressources Humaines, en dehors des aspects strictement administratifs.

« Pourtant, on aimerait juste un mot de temps en temps, pour savoir qu’on est resté un être humain. »

Le témoignage de Frédérique constitue malheureusement un exemple fréquent de la difficulté de l’entreprise à appréhender des situations humaines difficiles, à passer de la stricte relation professionnelle à l’accompagnement humain des personnes rendues vulnérables par la maladie.

Si elle n’a pas commis de faute au sens de la Loi, l’entreprise n’a pas su mobiliser le dispositif d’accompagnement qui lui aurait permis de soutenir l’une de ses salariées fragilisée, de l’aider à sentir que son travail est utile, mais aussi d’exercer et de manifester à l’égard de ses parties prenantes son engagement d’entreprise responsable.